N’est-ce pas?
Donc illustrations à l’appui, je vais faire les présentations des nouveaux venus. Entrez ici...
Le Lièvre de Patagonie, de Claude Lanzmann (2009):
qu’on ne présente plus. L’autobiographie de ce grand monsieur qu’est l’auteur de Shoah. J’ai entendu une fois un extrait à la radio, et c’était au sujet de sa relation avec Simone de Beauvoir. Si mes souvenirs sont bons, il était parti une fois en vacances avec Sartre et Beauvoir, et le dîner se passait systématiquement ainsi: Beauvoir dînait avec l’un un soir, puis l’autre le soir suivant, puis les deux en même temps le soir d’après. L’histoire ne nous dit pas s’il en allait de même avec la chambre à coucher. La chose terrible, si j’ai tout suivi, c’est que dans la ville où ils étaient, il n’y avait que deux restaurants qui étaient accolés et qui n’avaient pas de séparation. Donc quand l’un dînait tout seul, il pouvait voir les deux autres se marrer ensemble. L’histoire ne nous dit pas s’il en allait de même avec la chambre à coucher. Pour connaître la suite, j’ai fait passer le message, avec plus ou moins de subtilité, que je le voulais en cadeau de Noël/ d’anniversaire/ de 14 juillet - et il semble que l’on ait entendu mes prières.
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Le Roman de Monsieur Molière, de Boulgakov (1936):
présenté par le tout premier podcast du gang des LIT. Je suis venue, j’ai entendu, j’ai été convaincue. Il s’agit d’une reconstitution de la vie de Molière par Boulgakov himself, une biographie si vous voulez, mais comme d’habitude c’est plus compliqué que ça. Venant juste de lire ceci, je ne doute pas d’être conquise.
" Une accoucheuse qui avait appris son art à la maternité de l'Hôtel-Dieu de Paris sous la direction de la fameuse Louise Bourgeois délivra le 13 janvier 1622 la très aimable madame Poquelin, née Cressé, d'un premier enfant prématuré de sexe masculin. Je peux dire sans crainte de me tromper que si j'avais pu expliquer à l'honorable sage-femme qui était celui qu'elle mettait au monde, elle eût pu d'émotion causer quelque dommage au nourrisson, et du même coup à la France ".
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New York - Histoire, promenades, anthologie & dictionnaire, (2009) ouvrage conçu et coordonné par Pauline Peretz. Editions Bouquins.
Il ne parle pas que de Manhattan, mais aussi de Brooklyn, du Queens et du Bronx. Et tout ceci par le prisme de l’histoire, la littérature, le cinéma, l’art. Miam!
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A Suitable Boy (Un garçon convenable), de Vikram Seth (1994):
reçu en avance après maintes trépignations, menaces et supplications - je sais être convaincante quand je veux. Il s’agit d’une oeuvre clé de la littérature indienne écrite en anglais - et avec 1474 pages, elle peut se le permettre. C’est toute une ville imaginaire de l’Inde d’après la Partition qui est décrite, avec sa foule de personnages, ses conventions sociales, ses structures. On suit pas à pas chaque personnage, dont les histoires se recoupent et s’influencent.
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From Heaven Lake - Travels Through Sinkiang and Tibet (Le lac du Ciel, Voyage du Sin-K'iang au Tibet ), du même Vikram Seth (1987):
son récit de voyage dans une des régions les plus hostiles, dangereuses, perturbées et belles du monde.
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The Circle of Reason (Les feux du Bengale), d’Amitav Ghosh (1986),
dont je ne connais rien. D’autant plus que le titre est pour le moins énigmatique, vous en conviendrez.
La couverture est hideuse, et fait très roman de gare avec ses illustrations et couleurs pseudo exotiques. Je sais bien que la couverture ne fait pas le livre, mais j’ai horreur du cheap.
Mais c’est un incontournable de la littérature indienne, donc je me ferai violence.
Le recouvrir peut-être.
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Middlemarch - A Study of Provincial Life, de George Eliot (1872)
C’est une bonne chose que je possède ce volume, étant donné qu'en plus d'être un des plus grands classiques de la littérature anglaise, il est dans la Pile A Lire de Salman Rushdie (avec Ada de Nabokov, et l’Autobiographie d’Alice B. Toklas de Gertrude Stein) - pauvre homme: on s’est tellement payé sa tête quand il a avoué qu’il ne l’avait pas lu.
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L’Histoire de l’Art, de E.H.Gombrich (1950):
Je laisse la quatrième de couverture faire sa pub:
L’Histoire de l'art de E.H. Gombrich est l'un des ouvrages sur l'art les plus célèbres et les plus populaires jamais publiés. Depuis quarante-cinq ans, il demeure une introduction inégalée à l'ensemble du sujet, des premières peintures rupestres à l'art d'aujourd'hui. Dans le monde entier, les lecteurs de tous âges et de tous milieux ont trouvé en Gombrich un véritable maître, qui allie la connaissance et la sagesse à un don unique pour communiquer directement sa profonde affection pour les oeuvres qu'il décrit. Cette Histoire de l'art doit sa popularité durable au style simple et direct de l'auteur. Son but, écrit-il, est "d'apporter un certain ordre, une certaine clarté dans l'abondance de noms propres, de dates, de styles qui compliquent quelque peu les ouvrages plus spécialisés". Grâce à son intelligence de la psychologie des arts visuels, il nous fait percevoir l'histoire de l'art comme "un enchaînement ininterrompu de traditions encore Vibrantes" qui "relie l'art de notre temps à celui de l'âge des pyramides". Le succès toujours grandissant de ce classique va se confirmer auprès des générations futures, avec cette seizième édition, révisée et présentée dans un nouveau format.
Je suis ra-vie! Je ne connais absolument rien à l’art (shame on me!) et je me suis toujours sentie intimidée devant ce type de livre. Mais celui ci me parait bien écrit, abondamment illustré et agréable à parcourir. Il m’a l’air d’une bonne introduction.
Merci à tous mes Pères Noëls! Que le chemin de votre vie soit parsemé des pétales de cent mille roses précieuses! (et que le derrière de vos ennemis soit infestés des puces de cent mille chiens galeux)(et que leurs bras soient trop courts pour qu’ils puissent se gratter)